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Visite de la ville

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Maison Duchêne
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Square Pautauberge
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Le prieuré et l'hôpital St Jean
Visite de la ville
le pont de pierre

Vous aimez partir à la découverte du patrimoine ? Venez à Montignac-Lascaux !

Ses rues pittoresques et historiques vous invitent à découvrir les hommes célèbres, le patrimoine et l’histoire de la commune qui, parfois, rejoint l’histoire de France.
Des plaques apposées sur certains édifices vous aident dans votre visite.

Le parcours ci-dessous est proposé par l’Office du tourisme, vous pouvez récupérer le plan à l’accueil place Bertran de Born.

Bonne balade !

Et si vous souhaitez en savoir un peu plus sur le patrimoine et l’histoire de la ville Les Amis du Montignacois proposent des conférences tout au long de l’année. Découvrez leurs recherches ici

1- Départ

L’Office de tourisme est installé dans l’ancien hôpital St Jean du XIVème siècle. A côté de ce bel édifice à galeries, l’église du Prieuré Saint Georges (chapelle de l’hôpital) lui fait face. Entre les deux bâtiments se dresse la statue de l’écrivain Eugène Leroy (1836-1907).

L’hôpital Saint Jean

Cet édifice du XIVe siècle au charme indéniable, est un autre élément du puzzle de l’histoire des hôpitaux de Montignac.

Il était initialement destiné à secourir seulement les habitants de la paroisse Saint Georges (rive gauche) dont il dépendait. Mais un autre destin l’attendait.

En 1569, il fut incendié par les protestants.

En 1759 il s’avéra trop petit, car tenu d’accueillir désormais les malades des deux rives de la Vézère. On lui adjoignit donc le couvent des Clarisses grâce à l’aide financière des frères Bouilhac.

Au XIXe siècle il fut géré par la congrégation des sœurs de Nevers en même temps que la maison Duchêne.

L’église du Prieuré Saint Georges

Il faut se mettre devant le prieuré bâti au XIVe siècle pour imaginer les aventures au cours des siècles d’un bâtiment construit pour un usage religieux. 

Le prieuré a été bâti pour servir de chapelle à l’hôpital Saint-Jean voisin (à 30 mètres), tenu par des sœurs. Epargné par les guerres de religions, il fut ensuite l’église de la rive gauche de la Vézère. A la disparition de la chapelle de Brenac (3 km de Montignac) il devint l’unique église paroissiale à partir de 1761.

Puis la société évoluant il fut remplacé par l’église actuelle et perdit sa « vocation » religieuse pour accueillir maintenant des expositions temporaires et des manifestations culturelles.

Le buste d’Eugène Le Roy

L’ironie a placé Eugène Le Roy, anticlérical proclamé, entre la chapelle et l’hôpital géré en son temps par des sœurs.

Eugène Le Roy est devenu une figure emblématique incontournable de Montignac grâce à l’aura médiatique de son roman, porté à l’écran, Jacquou le Croquant.

D’abord soldat des chasseurs à cheval, puis aide percepteur à Périgueux et enfin percepteur à Montignac, il commence sa carrière littéraire en 1878 par l’écriture d’articles de journaux. Il publie ensuite des « Etudes critiques sur le christianisme » et enfin des œuvres romanesques dont Jacquou le Croquant qui raconte la révolte d’un petit paysan de la fin du XIXe siècle contre les injustices de son temps. Dans ce roman le personnage de l’abbé Bonal est probablement inspiré de la vie de l’archiprêtre Noël (voir plus loin).

2 – Rue du 4 septembre

Remontez cette rue sur 50 mètres, à gauche traversez l’Espace Nelson Mandela qui est entouré par le couvent des Clarisses (1760) qui devint hospice en 1974, prendre au fond à gauche la ruelle.

Le couvent des Clarisses

Installées à Montignac depuis le XIVe siècle, les religieuses furent regroupées à Sarlat en 1752. Leur couvent, demeuré vide, fut reconverti en hospice en 1759 en complément de l’hôpital Saint Jean devenu trop petit.

Cet établissement fonctionna jusqu’en 1974.

Aujourd’hui c’est un lieu culturel mais aussi des bureaux de diverses structures.

 3 – Rue de la Pégerie

Ressortir sur la rue médiévale bordée de maisons à colombages du XIIIème siècle. C’est la rue la plus pittoresque du village. Au bout de cette rue, point de vue admirable en s’approchant du quai Jean Labeille, sur la rive droite des maisons à galeries, à pilotis ainsi que le château et ses remparts.

La rue médiévale

Au moyen âge la rue de la Pégerie était la rue principale de Montignac.

Elle reliait aussi La Rochelle, Périgueux et Limoges à Cahors, Toulouse et Montpellier. Le quartier rassemblait les marchands et les notables. Au bout de la rue il y avait un pont. Ses vieilles maisons, pour la plupart du XIVe siècle, sont cossues. Le logement était à l’étage (belles fenêtres à meneaux pour certaines), les échoppes et entrepôts au rez-de-chaussée (arcs en ogive aujourd’hui obturés).

A remarquer au N° 1 bis une belle demeure attribuée à Jeanne d’Albret, mère d’Henry IV roi de France.

Au n°16, la maison du Conventionnel Elie Lacoste (1745-1806) qui a contribué à la chute de Robespierre et a également voté la mort de Louis XVI.

4 – Rue Daumesnil

Prendre la rue Daumesnil et sa fontaine pour remonter à droite vers la Mairie.

5 – Le pont de pierre

Traversez le vieux pont de pierre. La rivière Vézère qui coule sous ses arches était sujette aux crues, celle de 1924 détruisit tout un ensemble de maisons sur pilotis. La crue la plus mémorable fut celle de 1960. La Vézère fait partie des sites Natura 2000.

Faites une paisible halte dans le square Pautauberge qui abrite la statue du fabuliste Lachambaudie ainsi que le monument aux morts. Sortir face à l’Hôtel de Bouilhac du XVIIème siècle.

Le vieux pont de pierre

Au débouché de la rue de la Pégerie un pont permettait de traverser la Vézère.

Le premier pont fut construit vers l’an 1380. En 1580, il fut brulé par les protestants soucieux de protéger leur retraite, puis réparé en 1586, et enfin emporté par la grande inondation de 1620 ; pendant un siècle et demi il n’y eut alors pas de pont à Montignac et la traversée se faisait par bateaux fournis par le marquis de Hautefort et entretenus à ses frais. De nombreuses suppliques furent adressées tant au Roi qu’au marquis de Hautefort mais en vain. Ce fut le prieur Pomarel qui convainquit l’intendant de Guyenne M.Boutin de reconstruire le pont ; ce dernier, propriétaire de la filature qui employait 150 fileuses des deux paroisses de chaque rive, désirait assurer la circulation de sa main d’œuvre et de ses marchandises.

La construction commença en 1768 et se termina en 1779.

Le Square Pautauberge

Ce square porte le nom du donateur, ancien pharmacien et maire de Montignac de 1904 à 1928.

Le square abrite la statue du fabuliste Lachambeaudie (né à Montignac en 1806 et mort à Brunoy en 1872) ainsi que le monument aux morts.

Pierre Casimir Hyppolyte Lachambeaudie, qui fit ses études au séminaire de Sarlat, tenta à plusieurs reprises de faire une carrière ecclésiastique mais n’y réussit pas. Il devint un fabuliste, poète, « goguettier » et chansonnier français, adepte des saint-simoniens.

Hôtel de Bouilhac

Cette belle demeure, massive, a été bâtie au XVIIe siècle par une vieille famille de Montignac, la famille de Bouilhac ; Jean-Pierre de Bouilhac, dont les ancêtres avaient été fermiers généraux, exerça les fonctions de juge de Montignac de 1719 à 1749. Son fils Pierre fut l’abbé commendataire de l’abbaye de Souillac et son autre fils fut médecin au service du roi Louis XV.

Les deux frères furent nommés par le roi administrateurs de l’hôpital et en devinrent les bienfaiteurs en finançant l’union des deux hôpitaux de la rive gauche (couvent des Clarisses et Hôpital Saint Georges).

6 – Rue Fauvel

Remonter la rue Fauvel sur la droite puis de la Liberté sur la gauche. Prendre la rue du Général Foy enchâssée d’anciennes maisons bourgeoises.

7 – Rue des jardins

Suivre à droite cette rue qui offre une vue imprenable sur la cité et les maisons pittoresques à pans de bois. Poursuivre jusqu’au lavoir, jardins en terrasse sur la gauche. Traversez la route puis passez devant le château.

Descendre les rues de la Tour et de la Teillade pour arriver Place Joubert. A gauche, on arrive Place Carnot.

Le château

Il fait partie de l’image de Montignac.

Au Xe siècle est attestée l’existence d’une seigneurie indépendante à Montignac qui passe par mariage au comte du Périgord au siècle suivant ; au XIVe siècle Montignac est la plus forte place d’armes du comté. Les derniers comtes, Archambaud V et VI, en raison des excès de leur soldatesque voient leurs biens confisqués par un arrêt du Parlement de Paris. En 1603 Henri IV vend la terre et le château à François de Hautefort à qui ils appartiendront jusqu’à la révolution. Le château est partiellement détruit en 1825. Il appartient aujourd’hui à un propriétaire privé. Il abrite un parc avec des essences très anciennes.

Joseph Joubert

Né à Montignac en 1754 et mort à Paris en 1824, contemporain et ami de Diderot et Chateaubriand, il est le philosophe de Montignac. Au 8 rue de la Liberté se trouve sa maison natale.

Ce ne sont pas ses fonctions de juge de paix à Montignac qui rendirent Joseph Joubert célèbre mais sa renommée comme philosophe moraliste.

À 14 ans, Joseph Joubert part étudier à Toulouse au collège religieux de l’Esquile où il enseigne lui-même par la suite, jusqu’en 1776. En 1778, il se rend à Paris où il se lie avec Louis de Fontanes et Chateaubriand, rencontre D’Alembert et devient le secrétaire de Diderot.

Joseph Joubert n’a jamais publié. À sa mort, sa veuve confie ses notes à Chateaubriand, qui en fait publier un choix sous le titre Recueil des pensées de M. Joubert en 1838. S’il reste un auteur mineur, sa pensée vaut pour la densité qu’elle sait instaurer dans des formules aphoristiques telle « la justice est le droit du plus faible » (dans De la Liberté, de la Justice et des Lois).

8 – Place Carnot

Avant de contourner l’église actuelle, remarquez les vestiges de l’église moyenâgeuse du Plô (portail gothique à plusieurs archivoltes). Admirez la jolie maison à coursières en bois ou à pans de bois à gauche de l’église (40 de ces maisons sont recensées à Montignac, elles peuvent dater du XVIIème, XVIIIème ou XIX ème siècle).

Vous voici arrivé Rue de l’Archiprêtre Noël, figure historique de Montignac.

Revenir sur la rue Sainte Catherine, prendre la rue de la Vertu pour arriver sur la Place d’Armes. Rejoindre la Place du Sol, à gauche les berges de la Vézère. En face, le moulin de Losse et sa cascade.

L’église

Elle a été construite probablement à l’emplacement de l’église Sainte Marie de Montignac mentionnée en 1153 dans une bulle du pape Eugène III, église qu’on appelait le Plo et dont il reste seulement la belle porte d’entrée (face Est de l’église actuelle).

L’église abrite dans son transept gauche le tableau « La mort de Saint Bruno », du peintre espagnol andalous Juan SANCHEZ –COTAN, originaire de Tolède et contemporain du GRECO dont il a fréquenté l’atelier. Ce tableau de SANCHEZ-COTAN fit l’objet d’une restauration en 2004.

L’Archiprêtre Noël

Antoine Noël (Montignac 1752-1841) est resté comme une figure historique de Montignac dont il devint l’archiprêtre en 1790, au début de la révolution. Il a traversé, comme acteur et témoin, la tumultueuse période de la révolution.

A partir de 1791, les prêtres doivent prêter serment à la constitution civile du clergé. Ceux qui refusent sont dits « réfractaires » et persécutés. L’archiprêtre Noël prête les serments exigés par les révolutionnaires.

Fidèle à sa devise « Fal vénta dèl vént qué buffo!”  (“il faut venter du vent qui souffle”) il espère probablement affecter la soumission aux idées révolutionnaires tout en gardant ses convictions religieuses pour éviter le sort des prêtres réfractaires.

Il est dénoncé par D.Lalande commandant du canton de Montignac et jugé. Au cours de son procès il se défend avec beaucoup d’esprit mais les objets trouvés chez lui, images pieuses et autres, l’accusent.

Il est emprisonné.

Robespierre et ses complices montent sur l’échafaud le 10 Thermidor an II (28 juillet 1794) ; le 16 Thermidor, Noël est libéré sur ordre d’Élie Lacoste (révolutionnaire français né et mort à Montignac). Il exerce à nouveau le culte à Montignac et adhère au concordat en 1802. Il devient une figure locale respectée et meurt avec le titre de « curé archiprêtre de Montignac, chevalier de la légion d’honneur ».

Sa maison est au numéro 12 de la rue.

9 – Longez les Berges de la Vézère

Sur votre droite, remarquez la Maison de la Bombarde avec une grande coursière à encorbellement, probablement construite au XVIème siècle, remaniée à plusieurs reprises. Regagnez le pont, suivre la rue du 4 septembre, dans le virage à gauche l’ancienne manufacture du sabot et plus loin sur la droite la Maison Duchêne, édifice néoclassique bâti à la demande de l’homme de loi Jean Sclafer (XIXème siècle).

Retour à l’Office du Tourisme.

La Maison Duchêne

« Peu après la Révolution française, vers 1800, l’homme de loi Jean Sclafer Lagorce fait édifier la maison Duchêne au sud de Montignac. Pour la conception de l’édifice, il fait appel à un grand architecte parisien : Jacques Molinos. Ce dernier avait été rendu célèbre par la réalisation de la coupole de la halle aux blés de Paris en 1783. D’une taille considérable pour l’époque, cette coupole reprenait les principes des charpentes à petit bois édictés par Philibert de l’Orme. Molinos, qui ne viendra probablement jamais à Montignac, répond à la demande de Sclafer en dessinant un édifice néoclassique fortement inspiré de la villa Rotonda d’Andrea Palladio. Sur un plan carré, la maison comporte deux niveaux organisés autour d’une pièce centrale circulaire abritant un escalier à deux volées desservant une galerie surmontée d’une coupole. Un portail à colonnes d’inspiration dorique et supportant un balcon, orne la façade principale. Joseph Duchêne est propriétaire de la villa entre 1862 et 1876. L’édifice portera son nom au moment de son rachat par la municipalité. La maison est alors aménagée en école ».  

Vincent MARABOUT – Mission Inventaire Patrimoine- Direction de l’Education et de la Culture- Pôle Patrimoine -Conservation du Patrimoine Départemental